Album

  • Gargouilles

    " Le vent et la pluie me hantent Le gel fait craquer mes grimaces Le soleil me nargue et me brûle Mais je lui tire la langue !   Je ricane et je vocifère Je gronde et je balbutie J’étonne et j’effraie J’ai mille frères et mille soeurs Avec des queues des cornes Des griffes des écailles des hures Des groins des serres Des dents pointues Des trognes ébouriffées Des nez épatés des yeux exorbités   Armé de piques de fourches Je harcèle, j’étrangle, j’étripe J’ouvre les portes de l’enfer Je suis griffon, cerbère, chimère je suis un monstre de pierre. "   Luce Guilbaud, Le monstre de pierre       Pour cette série, j’ai en particulier étudié les expressions humaines et le mouvement. Les gargouilles sont les gardiennes des temples et des lieux saints. Mais ne sont-elles pas un révélateur de notre bestialité et également de notre humanité ?

  • Dessin à 2 mains

    " Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double. " Issac Newton   Art collaboratif, Nés d'un travail en commun avec l'artiste Nicolas Féret (Alias Nicolas Ordoñez), voici les dessins réalisés à deux mains

  • Corbeaux

    " Alors cet oiseau d’ébène induisant ma triste imagination au sourire, par le grave et sévère décorum de la contenance qu’il eut : "Quoique ta crête soit chenue et rase, non! Dis-je, tu n’es pas, pour sûr, un poltron, spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit  - dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de Nuit." Le Corbeau dit : "Jamais plus." " Edgar Allan Poe, Le corbeau A partir de la gargouille n° 6 tristesse, j’ai souhaité décliner le rapport touchant parent-enfant de cette gargouille avec son œuf. Ainsi est née une série de gargouille corbeaux, où de nombreuses métaphores sur l’amour sont représentées : l’amour dévorant, les rapports de forces, la différence, l’adoption, l’héritage, etc.

  • Vanités contemporaines

    elqu'un cherche-t-il à presser adroitement le ressort de votre vanité; prenez-y garde, c'est à celui de votre escarcelle qu'il en veut. Félix Guillaume Marie Bogaerts Read more at http://www.unecitation.com/citation-inclassable-felix-guillaume-marie-bogaerts-94.html#WO1MPDSJ5RxkecPk.99 " Quelqu'un cherche-t-il à presser adroitement le ressort de votre vanité ; prenez-y garde, c'est à celui de votre escarcelle qu'il en veut. " Félix Guillaume Marie Bogaerts Mon travail s'inspire de la sagesse populaire chinoise, véhiculée par les trois singes dénommés Mizaru (celui qui ne voit pas), Kikazaru (celui qui ne parle pas) et Iwazaru (celui qui n'entend pas). Il s'approprie du concept et de l'image symboliquement représentée de cette sagesse. Cependant mon travail les détourne également puisque le sens est à contrario inversé. En effet, Mizaru voit, Kikazaru a la possibilité de parler et Iwazaru entend. J'utilise également la parodie, car les trois protagonistes semblent ne pouvoir agir que par les filtres de la consommation.

  • Zombies

    « Un jour, après avoir beaucoup lu, j’osais regarder clairement le monde […] La fameuse civilisation moderne maintenait les yeux fermés sur les problèmes essentiels de l’homme. Et, aveuglément, à perte de vue, on emprisonnait, torturait, humiliait, zombifiait, racialisait, animalisait, écorchait l’homme partout où il osait lutter pour une humanité réelle. Aveuglément, on mentait à l’homme noir, à l’homme jaune, à l’homme blanc […] J’étais l’un des fils de ce vieux mensonge [...]Je n’étais qu’un zombie parmi des milliards d’autres.» René DEPESTRE, Alléluia pour une femme-jardin

  • Dessins

    « Lequel est préférable - dessiner d'après nature ou d'après l'antique ? Et qu'est-ce qui est le plus difficile - des traits ou de la lumière et l'ombre ? » Léonard de Vinci

  • Chevaux

    " Très loin, au plus profond du secret de notre âme, un cheval caracole...un cheval, le cheval! Symbole de force déferlante, de la puissance du mouvement, de l'action. " David Herbert Lawrence

  • Femmes

    " Souvent ces femmes étaient des artistes qui tentaient de se montrer raisonnables en consacrant 80 % de leur temps à des tâches qui tuaient dans l'oeuf, jour après jour, leur créativité. On retrouve une constante : on leur a fait remarquer très précocement qu'elles étaient différentes avec connotation péjorative. En fait, elles étaient passionnées, curieuses, particulières et dans le droit-fil de leurs instincts." Clarissa Pinkola Estès, Femmes qui courent avec les loups

  • Autoportraits

    Un autoportrait est toujours un reflet dans un miroir, mais dans celui-ci on dirait que le miroir a disparu, le peintre est vraiment là.Read more at http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=autoportrait#jWAQ10mGR1gI8OXa.99 " Un autoportrait est toujours un reflet dans un miroir, mais dans celui-ci on dirait que le miroir a disparu, le peintre est vraiment là. " Un autoportrait est toujours un reflet dans un miroir, mais dans celui-ci on dirait que le miroir a disparu, le peintre est vraiment là.Read more at http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=autoportrait#jWAQ10mGR1gI8OXa.99 Julien Green

  • Animaux morts, médium de l'art contemporain ?

    « On reconnaît la grandeur et la valeur d'une nation à la façon dont celle-ci traite ses animaux. »  Gandhi " L’utilisation des animaux morts dans les oeuvres d’art contemporain : Une question d'éthique " En quoi l'utilisation des animaux, peut-elle véhiculer un sens moral autre que leur propre statut ? Et accentuer la responsabilité des hommes à leur égard.Les images ou les représentations des animaux dans les médias d’informations, de publicités et autres, véhiculent un concept d’un monde à la fois familier et à la fois fantaisiste, où les animaux peuvent parfois avoir des attitudes humaines (ils peuvent parler dans la publicité). Prisonnier entre le culte d’une idolâtrie pour l’animal de compagnie et un culte fictif, l’animal n’est plus à sa place. Initialement considéré comme un objet utilitaire pour les besoins de la survie (nourriture, habillement, outil, etc.), au fil de notre évolution ses fonctions ont nettement évolué. Ce nouveau regard, nous fais perdre certains sens de la réalité.• Les animaux sauvages nous sont présentés comme des peluches douces et amicales. Dans de nombreux zoos, ne pouvons-nous pas toucher et nous approcher des animaux exotiques et dit « sauvages », moyennement finance bien évidement ?• Les animaux de compagnies comme des êtres très chères (au sens propre et au sens figuré), soignés et bichonnés, vivants et mourants pour certains pratiquement comme des hommes.• Les animaux de consommation sont considérés comme des objets empaquetés sous cellophane. Des marionnettes à leurs effigies vantent leurs qualités gustatives. D’ailleurs certains enfants pensent et imaginent les animaux que sous la forme véhiculée par les publicités, ignorant même parfois leur anatomie. La mort semble tout aussi dissimuler, voir anesthésier comme celle des êtres humains.De plus l’homme a pour croyance en des pyramides de classification de l’animal. Ces pyramides peuvent être de forme affective, utilitaire, etc. C'est une discrimination où un animal domestiqué peut être par exemple plus privilégié dans le classement qu’un animal dit nuisible car parfois méconnus. Ces derniers font peur, ils peuvent être le reflet de nos angoisses. En résumé, les images véhiculés sur les animaux, nous sont à la fois proches et irréelles, mais certainement pas authentiques, à part peut-être dans quelques documentaires animaliers.Très en vogue dans l’art contemporain, l’animal devient un médium à part entière, les artistes les utilisent à des fins très différentes, en véhiculant de nouveaux concepts.

  • Hommage Art pariétal

    " Tout art est message. Il peut s’adresser à une collectivité plus ou moins étendue, aux connaissances variables en fonction de l’appartenance à un même groupe ou à un groupe différent, en fonction aussi de l’âge, du sexe, des degrés d’initiation, du rôle social et de bien d’autres paramètres. Il peut adresser un avertissement ou formuler un interdit. Il peut aussi raconter une histoire, profane ou sacrée, ou n’avoir d’autre sens que la manifestation ou l’affirmation d’une présence (graffiti). Parfois, il ne s’adresse pas aux hommes mais à la (ou aux) divinité(s) et il s’efforce d’établir un lien avec le monde surnaturel." Jean Clottes De « l’art pour l’art » au chamanisme : l’interprétation de l’art préhistorique

  • Les solides de Platons

    « Dieu s’en est servi pour le Tout, quand il en a dessiné l’arrangement final.» (Platon,Timée55a)

  • Exclusion

    C'est l'ère du consumérisme moderne liquide, où triomphe l'éphémère, construit sur des promesses de satisfactions de désirs. Si ces derniers ne sont pas comblés, ils engendrent un sentiment de grand vide. Le paradoxe de ce système est justement de ne pas toujours combler ses désirs, mais de les augmenter de façon constante en intensité et en volume. C'est ainsi l'économie de l’excès et du déchet. Mais encore, c'est la tromperie sur l’irrationalité du consommateur. Pour Zygmunt Bauman, les conséquences majeures du consumérisme moderne liquide sont une stratification (inclusion et exclusion) de l'individu, entraînant une orientation de la distribution de l'estime sociale, soit en étant en tête du « peloton du style » et ainsi être reconnu, soit en étant exclu comme dommage collatéral et ainsi devenir un paria.